Interview de Guerschon Yabusele

De retour à Boston après plusieurs séjours avec les Red Claws dans le Maine, Guerschon Yabusele est entré en jeu au cours de quatre matchs consécutifs, ce qui n’était pas arrivé depuis début février, et a cumulé ses deux plus gros temps de jeu de la saison (18 et 16 minutes), laissant entrevoir de vrais bouts de son potentiel avec notamment un match à cinq passes décisives.

Très abordable et toujours très sympathique, il a accepté de répondre à nos questions, pour la première ITW de l’histoire du blog de celticsfr, et sûrement pas la dernière :

À quel point tu suis les systèmes ou à l’inverse improvises pendant un match ?

Tout dépend du match et de la situation, de qui doit faire la faute ou pas. Ça dépend aussi à quel poste je joue, en ce moment je joue 4, mais quand Daniel (Theis) était là, je jouais plutôt 5.

Y a-t-il un assistant en particulier qui travaille avec toi, et si oui, sur quel aspect de ton jeu tu travailles le plus ?

Ouais, on a tous des coaches attitrés, le mien c’est Jamie Young, qui s’occupe de (Abdel) Nader et de moi. On travaille sur ce que je fais tous les jours, les pick-and-pop, les passes, parce qu’ils disent que j’ai vraiment une bonne qualité de passe et que je dois capitaliser là-dessus, les rebonds, donc tous les aspects qui me servent pour mon rôle pendant les matches.

Quel est l’aspect auquel tu as le plus de mal à t’adapter par rapport au jeu en France ?

Je dirais pas que j’ai du mal à m’adapter, je m’adapte plutôt bien, c’est un jeu assez agressif comme tu peux le retrouver en France. C’est vrai que le jeu va vite des deux côtés, il faut rester concentré tout le match, et faire le moins d’erreurs possibles, surtout moi dans mon cas si je veux avoir des minutes pour m’exprimer, je dois respecter les consignes parfaitement.

L’arrivée de Monroe ?

Son jeu est complètement différent du mien, donc son arrivée ne m’a pas dérangé, je sais que le coach fera ses choix en fonction du match, de ce qu’il a besoin, je ne fais pas de souci particulier par rapport à qui arrive.

De quel autre joueur tu apprends le plus sur le jeu et/ou la vie de joueur NBA ?

On a une très bonne équipe, tout le monde parle avec tout le monde, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Je m’entends très bien avec Tatum, je suis aussi souvent avec Kadeem (Allen) comme on se retrouve en G League ensemble, Jaylen Brown aussi que je connais depuis l’année dernière comme on avait fait la Summer League ensemble, avec Nader également. Je m’entends aussi très bien avec Shane (Larkin) que j’ai découvert cette année. On peut aussi compter sur les vétérans avec qui on s’entend très bien, (Al) Horford, (Aron) Baynes, (Marcus) Morris. Je parle beaucoup avec Al, et Morris, qui nous donnent des conseils sur le terrain, de jouer notre jeu, de rester simples, Kyrie (Irving) aussi.

Est-ce que la G League t’aide à mieux assimiler le jeu voulu par Stevens, ou est-ce trop « perso » ?

En G League, on a les mêmes plays qu’avec les Celtics. Le coach de l’équipe de G League (Brandon Bailey) a longtemps travaillé ici comme assistant, donc il connaît très bien le jeu, ce que veut Stevens, donc même là-bas, quand on fait des vidéos des matches que j’ai joués, il me parle aussi de comment je peux transposer ça avec les Celtics, car il sait que je peux être rappelé à tout moment par les Celtics, donc tout est fait pour m’aider.

À propos de la gestion mentale, pression, angoisse dont DeRozan et Love ont parlé récemment, est-ce quelque chose dont Stevens vous parle, est-ce que vous avez des gens pour vous aider ?

On n’a pas vraiment de psychologues à disposition. C’est un autre type de pression pour les superstars, par rapport à nous qui avons la pression de la première année. C’est le genre de joueurs qui doit répondre présent tous les soirs, faire honneur à leur statut de superstar, donc c’est normal qu’ils aient cette pression.

Es-tu au courant que tu es un peu la mascotte du Celtics Twitter US ?

J’étais pas forcément au courant que j’étais la mascotte, mais je sais que les gens m’apprécient bien et qu’ils rigolent, notamment par rapport aux célébrations. C’est de l’amour positif, et c’est clair qu’en tant que rookie, ça t’aide de voir que les gens sont heureux quand tu rentres, te soutiennent aussi quand tu joues moins.

Propos recueillis par Guillaume Perrin à Boston