Il y a un an, Daniel Theis était sur le point de débuter sa première saison NBA. Il était dans un nouveau pays, avec une nouvelle équipe, apprenant à s’ajuster à ce nouvel environnement. Malgré tout cet environnement inconnu, on a très vite pu se rendre compte que Theis n’était pas un rookie comme les autres.
Le pivot allemand, relativement inconnu jusque-là (sauf des français l’ayant vu dunker férocement sur Boris Diaw lors de l’Euro), s’est parfaitement intégré dans la rotation Celte, leur offrant une profondeur de banc dans la raquette que certaines équipes mettent une saison entière à acquérir. Il était efficace en attaque, mais également en défense où il apportait un impact certain tout en étant une valeur sûre au rebond. Fin décembre, Theis jouait plus de dix minutes tous les soirs et était rapidement devenus l’un des meilleurs joueurs possédant un contrat minimum au sein de la ligue.
En définitive, tout se passait bien pour l’intérieur de 25 ans (si l’on met de côté son nez cassé), jusqu’à ce qu’il chute le 11 mars face aux Pacers. Verdict sans appel : déchirure du ménisque et fin de saison. Même s’il n’était que le troisième ou quatrième intérieur de l’effectif, Theis était extrêmement fiable et régulier en sortie de banc. En 63 matchs, ses stats étaient de 5,3 points (54,1% de réussite aux tirs) et 4,3 rebonds en 15 minutes de moyenne par match. La fin de cette saison prometteuse fut donc malheureuse, mais aujourd’hui, Theis se dit prêt à repartir pour une deuxième campagne.
« Je n’ai aucun problème avec mon genou », confie Theis à CelticsBlog. « Tout va bien, je n’ai pas de douleur. Je sens toujours que je manque d’explosivité dans ma jambe, mais ça viendra avec le temps. Avec plus de matchs, plus d’entraînements. »
Theis a pu retrouver des sensations en disputant les quatre matchs de présaison des Celtics, dans lesquels il a rendu une copie de 2,5 points et 3,3 rebonds de moyenne en 11 minutes. Enormément de joueurs font des ajustements en arrivant dans leur deuxième saison, notamment sur leurs méthodes d’entrainement ou leur routine quotidienne, mais pour Theis, il s’agit de mieux prendre soin de son corps.
« J’ai sûrement appris à plus prendre soin de mon corps qu’avant. Pas seulement quand j’ai mal quelque part ou une petite douleur, mais tous les jours », dit Theis. « Faire quelques mouvements de rééducation pour que mon genou et mes jambes soient échauffées et ensuite, après l’entrainement, mettre de la glace et faire de la cryothérapie. Prendre mon temps pour moi. »
Evidemment, se déchirer le ménisque amène nécessairement à prendre plus soin de soi. Mais pour Theis, cela va au-delà de cette blessure. Lui qui a désormais 26 ans a beaucoup appris durant cette première saison à 63 matchs, réalisant ce que beaucoup de jeunes réalisent : c’est un marathon.
« Il y a tellement de matchs, de voyages, qu’il faut prendre soin de son corps », dit Theis. « Même si ce ne sont que des étirements dans sa chambre d’hôtel en déplacement, ce sont ces petites choses qu’il faut faire ». Pour un jeune pivot comme Theis, il n’y a pas mieux qu’être aux côtés d’Al Horford et Aron Baynes pour apprendre cela.
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Quand les Celtics ont drafté Robert Williams en 27e position de la Draft 2018, beaucoup de gens se sont dit qu’il apprendrait beaucoup aux côtés de vétérans comme Al Horford et Aron Baynes. Theis avait cinq ans de plus que Williams lorsqu’il est arrivé à Boston à l’été 2017, mais cela ne l’a pas empêché de s’inspirer d’eux. « J’arrivais vers 6h du matin pour m’entraîner et Baynes était déjà là. C’est bien de voir des vétérans comme eux, qui sont dans la ligue depuis tant d’années, toujours faire ce travail ».
Theis a aujourd’hui la possibilité d’être un intérieur important dans la ligue pour les années à venir, et jouer aux côtés d’Horford et Baynes ne pourront que l’aider dans son développement. C’est clair qu’aujourd’hui, Theis a appris à prendre soin de son corps, mais que peut-il apprendre de plus auprès d’eux ? Après l’avoir vu prendre des tirs à trois points par dizaines au centre d’entrainement la semaine dernière, il est clair que certaines tendances de Baynes commencent à déteindre sur lui.
Quand Theis a été questionné pour savoir s’il avait travaillé avec Baynes sur son tir extérieur, il a rigolé en disant qu’il avait « un petit peu » tiré avec le pivot australien. « Je me suis beaucoup entrainé cet été, ça fait partie des choses permettant de retrouver le rythme des matchs », dit-il. L’an passé, il avait tenté 58 tirs à trois points, réussissant 18 d’entre eux, mais Theis semble avoir l’intention de développer ce secteur de son jeu. « On verra. Je pense que je tirerai avec plus de confiance. Espérons maintenant que j’en rentrerai plus que l’an passé. »
Article traduit par Baptiste Godreau, de l’article initial de Chris Grenham sur celticsblog : « After a torn meniscus ended his rookie season, Daniel Theis returns ready for the NBA grind«