Avec l’éclosion de joueurs stars tels que Jayson Tatum et Jaylen Brown, cette saison s’est montrée globalement satisfaisante. Les Celtics terminent cependant cette campagne de playoffs sur une note un peu décevante, trébuchant sur une équipe du Heat à leur portée.
Il est donc temps de se projeter vers l’avenir, et trouver des options pour permettre à Boston de revenir complètement sur le devant de la scène.
Et l’intersaison de Danny Ainge commencera par une soirée très importante : la Draft NBA 2020.
Ainge sur la draft : « On va tout envisager. On a beaucoup de choix et ça peut être utile dans cette draft. On fera peut-être différemment, parfois il faut drafter au besoin. On verra vis-à-vis du roster. On pourrait même drafter un jeune et le développer en G League. »
— celticsfr (@celticsfr) October 2, 2020
Aujourd’hui nous allons d’abord nous concentrer sur le choix de draft #14, obtenu suite au trade de Jeff Green aux Grizzlies en 2015.
Cuvée 2020, une draft « faible » ?
Vouloir se renforcer par la draft, c’est bien. Mais que vaut vraiment cette cuvée 2020 ?
Eh bien… Si l’on en croit la plupart des scouts et analystes, les prospects 2020 n’ont pas vraiment la cote. Pourquoi ? Tout d’abord, car il n’y a aucun prospect projetant à un avenir de superstar, comme l’ont pu être les Zion Williamson, Luka Doncic et compagnie sur les saisons passées.
Alors, bien évidemment, comme à chaque draft, il est très difficile de prédire avec exactitude ce que vont devenir des jeunes de 19 ans en NBA, et d’ici certaines années, certains GM passeront pour des génies et tout le monde se demandera comment untel a pu être sélectionné après untel, chose qu’il est plus facile de dire après le moment venu.
Aussi, cette draft est particulière, car, après le top 3-5, l’écart général entre les prospects devient de plus en plus mince. Ce qui fait que bien que cette draft ne soit pas la plus palpitante en termes de « starpower », elle regorge de profils pouvant devenir de solides « Role Players ».
La perception de cette draft résonne du même écho chez Danny Ainge, qui a d’ailleurs annoncé lors de son entrevue de fin de saison qu’il était prêt à sélectionner un joueur en se basant plus sur les besoins de l’équipe que le talent et le potentiel (le fameux « best player available »).
Quels sont les besoins des Celtics ?
Comme nous l’avons vu lors de cette campagne de playoffs, l’effectif des Celtics est construit pour dépendre énormément de ses meilleurs joueurs. Tatum, Brown, Walker, Hayward et Smart, donc.
Les principaux problèmes de cette construction d’effectif sont qu’il est difficile de faire jouer les 5 meilleurs joueurs de l’effectif ensemble de façon régulière et que la moindre blessure devient un problème majeur car l’apport du banc est plutôt mince.
Selon moi, voici les 3 principaux points où il est nécessaire de trouver du renfort par la draft :
- Une menace à trois points qui force chaque défense à prendre des décisions et libérer des espaces
- De la création et capacité de scoring pour densifier la production venant du banc
- Un renfort à l’intérieur capable de reposer Theis (souvent gêné par les fautes) et défendre plusieurs positions
Un shooteur fiable pour créer du spacing
Parmi les 16 équipes ayant participé aux Playoffs, les Celtics se classent 13e sur leur pourcentage derrière l’arc avec 34,1% de réussite.
Quand on sait l’importance que prend le tir de loin dans la NBA moderne, ce nombre est assez inquiétant. On a par ailleurs clairement pu remarquer la difficulté à punir les défenses de zones de Toronto et Miami car certains tirs ouverts dans le corner ne tombaient tout simplement pas dedans.
Un spécialiste à 3 points, comme Duncan Robinson à Miami par exemple, exerce constamment une pression sur la défense par le simple fait d’être sur le terrain, en position de recevoir le ballon.
Cette pression permet d’ouvrir de nombreux espaces pour le reste de l’équipe et je pense que des joueurs avec une force en pénétration comme Kemba Walker, Jayson Tatum et Jaylen Brown pourraient grandement profiter de ces espaces.
Voici quelques joueurs susceptibles d’être libres au choix 14 qui pourraient aider les Celtics, et probablement prendre le rôle d’un Semi Ojeleye dont l’avenir en vert est incertain.
Saddiq Bey (Villanova) – Aillier – 6’8, 216lb (203cm, 97kg)
Stats 2019/2020 : 16,1 pts – 4,7 reb – 2,1 ast – 0,8 stl – 0,4 blks – 50,0% FG – 45,1% 3P – 76,9% FT

Issu du système Villanova, Saddiq Bey connaît bien son rôle et fera partie de ces joueurs qui n’auront pas de mal à s’intégrer au sein d’un collectif au niveau supérieur. Saddiq Bey est très doué offensivement : son shoot est fluide, que ce soit après dribble ou en catch and shoot. Mais il possède également une capacité de création supérieure à la moyenne en voyant régulièrement la bonne passe ou la bonne coupe à faire. Il n’est pas du genre à monopoliser la balle et fait bien voyager le ballon en attaque en prenant rapidement une décision.
En défense, Bey est capable de défendre sur plusieurs positions différentes avec une belle énergie et un bon positionnement. En revanche, il n’est pas le joueur le plus athlétique ou explosif de la cuvée, et je pense qu’il peinera à rester en face d’arrières rapides au niveau NBA. Saddiq Bey pourrait arriver à Boston prêt à contribuer rapidement.
Comparaison NBA : Dorian Finney-Smith / DeMarre Carroll.
Tyrell Terry (Stanford) – Arrière – 6’1, 160lb (185cm, 72kg)
Stats 2019/2020 : 14,6 pts – 4,5 reb – 3,2 ast – 1,4 stl – 0,1 blk – 44,1% FG – 40,8% 3P – 89,1% FT

Beaucoup de scouts NBA mentionnent le fait que pour prédire la réussite à 3 points au niveau supérieur, ils se basent beaucoup sur la réussite aux lancers-francs. Si l’on suit ce moule, Tyrell Terry sera un shooteur redoutable en NBA. Prenez un petit instant pour regarder la mécanique de tir de l’arrière de Stanford, sa gestuelle est absolument pure, elle rappelle même un certain Stephen Curry. Non, Terry ne deviendra probablement jamais le joueur qu’est le double MVP. En revanche, il est capable de dégainer rapidement, et de n’importe où, avec une confiance énorme. Terry navigue également très bien entre les écrans pour se créer des espaces et obtenir de bonnes positions de tir.
Celtics have interviewed sharpshooting point guard Tyrell Terry https://t.co/2NUzN89GLf
— The Celtics Wire (@TheCelticsWire) September 30, 2020
Balle en main, il n’hésite pas à punir quiconque passe sous l’écran. Il dispose également d’un excellent QI basket, d’une bonne vision de jeu et d’un maniement de balle très correcte. En revanche, Tyrell Terry est encore très très loin d’avoir un physique NBA. Certaines rumeurs (à vérifier) disent qu’il aurait gagné 10 kilos depuis le confinement, mais il devra continuer à prendre du muscle pour pouvoir avoir un vrai impact en NBA sans devenir une cible facile en défense, mais également pouvoir finir après contact au cercle.
Comparaison : Seth Curry / C.J. McCollum
Aaron Nesmith (Vanderbilt) – Ailier – 6’6, 213lb (198cm, 96kg)
Stats 2019/2020 : 23,0 pts – 4,9 reb – 0,9 ast – 1,4 stl – 0,9 blk – 51,2% FG – 52,2% 3P – 82,5% FT

52% … Non vous ne rêvez pas, Aaron Nesmith convertissait bien 52% de ses 8 tentatives par match derrière l’arc. Un nombre tout simplement ahurissant pour ce volume de tir. Nesmith est tout simplement automatique de loin, et il a pu bénéficier des systèmes de son coach Jerry Stackhouse pour se créer une aisance à utiliser les écrans non porteurs pour se créer des espaces et opportunités afin de punir les défenses adverses. Malheureusement, Aaron Nesmith n’aura pu jouer que 14 matchs cette saison suite à une fracture de fatigue au pied droit. On peut donc imaginer que sur une durée plus longue et avec une meilleure opposition, les pourcentages de Nesmith auraient baissé (33,7% de loin lors de sa saison Freshman).
S’il est un shooteur d’exception, Nesmith ne brille en revanche pas dans les autres secteurs offensifs du jeu. Sa création balle en main laisse vraiment à désirer et il devra progresser dans sa lecture du jeu pour obtenir des minutes de manière consistante au niveau supérieur. Défensivement, son physique lui offre de bons outils et un excellent potentiel. Outils qu’il devra apprendre à mieux utiliser pour devenir un vrai bon défenseur.
Comparaison : Wesley Matthews / Allen Crabbe
Autres profils potentiellement disponibles plus tard : Desmond Bane, Isaiah Joe, Tyler Bey, Payton Pritchard, Sam Merrill…
De la création et du scoring pour le banc
18,2.
C’est le nombre de points marqués en moyenne par le banc des Boston Celtics pendant les playoffs. Un nombre qui les classe 14e sur les 16 équipes représentées. Certes, cette déficience est possiblement corrélée à l’absence de Gordon Hayward. Mais, en NBA, les blessures font partie de l’environnement et il faut savoir y répondre si l’on aspire à un titre.
Durant cette intersaison, Danny Ainge aura une décision à prendre concernant Brad Wanamaker. Avec 30 bougies fraîchement soufflées, Wanamaker a été la contribution venant du banc la plus solide et régulière au cours de ces playoffs. Malheureusement, compte tenu du nombre de joueurs sous contrat, des contrats garantis arrivant de 3 choix de draft au premier tour et de la situation financière de la franchise, condamnée à envoyer un gros chèque de « Luxury Tax » à la ligue, il est peu probable que les deux partis trouvent un terrain d’entente.
Il s’agit alors ici de trouver un remplaçant qui saura créer du jeu, pousser le tempo, et apporter du scoring sur le banc.
Tyrese Maxey (Kentucky) – Arrière – 6’3, 198lb (190cm, 89kg)
Stats 2019/2020 : 14,0 pts – 4,3 reb – 3,2 ast – 0,9 stl – 0,4 blk – 42,7% FG – 29,2% 3P – 83,3% FT

Véritable pile électrique, l’arrière de Kentucky dispose d’une énergie débordante et contagieuse qui ravira les fans de TD Garden. En attaque, Maxey est extrêmement doué, capable de finir au cercle après contact ou bien avec son arsenal d’arabesques. Son flotteur est également dangereux, et il est un bien meilleur shooteur que ne le montre son pourcentage. Défensivement, c’est une vraie peste, avec un footwork tout simplement excellent, il peut faire vivre un cauchemar à son adversaire en défendant proprement et l’obligeant à prendre des tirs compliqués.
Maxey est également un gros gros bosseur et trouvera vite sa place au sein de l’effectif celte. En revanche, il devra vraiment travailler sa sélection de tirs qui laisse un peu à désirer. Aussi, bien que sa lecture du jeu soit bonne, Maxey n’est pas le meilleur décisionnaire et oublie parfois de servir un coéquipier mieux placé. Il devra travailler sur ce genre d’erreur, nul doute que le fait d’être entouré de stars NBA le forcera à faire le bon choix dans ces situations.
Comparaison : Kyle Lowry / Collin Sexton / Ben Gordon
Kira Lewis Jr (Alabama) – Meneur – 6’3, 165lb (190cm, 74kg)
Stats 2019/2020 : 18,5 pts – 4,8 reb – 5,2 ast – 1,8 stl – 0,6 blk – 45,9% FG – 36,6% 3P – 80,2% FT

Kira Lewis Jr est possiblement le joueur le plus rapide de cette draft, capable de pousser le tempo d’une attaque en transition. En plus d’être extrêmement rapide, Lewis est « shifty », capable de passer de lent à rapide puis rapide à lent de manière très soudaine. Sa capacité à créer balle en main, ainsi que son shoot très respectable en font un candidat majeur pour une équipe NBA souhaitant développer son meneur du futur. S’il n’a pas la qualité de passe d’un Lamelo Ball ou Killian Hayes, Lewis reste néanmoins un bon passeur doté d’une bonne vision de jeu.
Défensivement, Kira Lewis est appliqué, cependant il souffre vraiment d’un manque de physique. Ce qui risque de lui causer encore plus préjudice lorsqu’il s’agira de défendre face à des athlètes NBA. Son manque de physique se fait également ressentir en attaque pour finir au cercle : Lewis a tendance à vouloir éviter le contact ce qui déstabilise son tir.
Comparaison : Denis Schröder / Darren Collison
R.J. Hampton (New Zealand Breakers) – Arrière – 6’5, 181 lbs (196cm, 82kg)
Stats 2019/2020 : 8,8 pts – 3,9 reb – 2,4 ast – 1,1 stl – 0,3 blk – 40,7% FG – 29,5% 3P – 67,9% FT

L’an passé, R.J. Hampton était vu comme une future superstar. Avec un potentiel athlétique hors du commun et des qualités phénoménales balle en main. Que s’est-il passé ? Tout comme Lamelo Ball, Hampton a décidé de sauter la case NCAA en signant directement un contrat pro dans la ligue australienne. Malheureusement pour lui, Hampton a eu du mal à s’intégrer dans l’effectif des New Zealand Breakers et à recevoir du temps un jeu conséquent (20,6 minutes par match) pour pouvoir s’exprimer pleinement. Il est souvent plus difficile pour de jeunes joueurs de 18-19 ans de s’imposer dans une ligue professionnelle qu’en NCAA, et Hampton en a massivement souffert. Aprés 15 matchs, l’ancienne pépite du lycée Little Elm a même été contraint de mettre un terme à sa saison suite à une blessure à la hanche.
Hampton a un don athlétique, il est long, très rapide, et adore initier la contre-attaque pour aller finir au cercle. Il est également particulièrement bon dans la gestion des pick and rolls. En revanche, il a encore d’énormes progrès à faire au niveau du shoot s’il veut être respecté par les défenses NBA. Il s’agit donc d’un profil athlétique à polir pour une équipe qui prendra le temps de le développer.
Comparaison : Dante Exum / Will Barton
Cole Anthony (UNC) – Arrière – 6’3, 190 lbs (190cm, 86kg)
Stats 2019/2020 : 18,5 pts – 5,7 reb – 4,0 ast – 1,3 stl – 0,3 blk – 38,0% FG – 34,8% 3P – 75,0% FT

Cole Anthony est lui aussi un prospect dont la cote a énormément chuté cette saison. Annoncé parmi les 3 meilleurs prospects à la sortie de lycée, le fils de Greg Anthony a vécu une saison difficile à UNC. Condamné à faire du « hero-ball »dans un fonds de jeu sans le moindre spacing, Anthony shootait à 38% de moyenne. Un nombre qui effraie, mais qui reflète surtout le fait que la plupart de ses tirs étaient des tirs difficiles.
Scoreur talentueux, avec une palette offensive ultra fournie, il était le principal instigateur de l’attaque de North Carolina, puis vécut une saison en dent-de-scie, ponctuée de blessures. Sa principale qualité : une capacité à créer du jeu et se créer son propre tir. Il devra en revanche faire preuve d’une meilleure sélection au niveau supérieur s’il veut vraiment gagner sa place au sein d’un collectif. Anthony est également un très bon athlète, capable d’utiliser sa vitesse et son explosivité pour créer des décalages.
Comparaison : Jamal Murray / Dennis Smith Jr / Austin Rivers
Autres profils potentiellement disponibles plus tard : Theo Maledon, Grant Riller, Tre Jones, Malachi Flynn
Du renfort à l’intérieur ?
Cette position est selon moi la moins urgente à renforcer.
Je m’explique :
Certes, il sera difficile de dominer en playoffs sans avoir un « big man » pour stopper les Embiid, Giannis, Bam et compagnie. Cependant, je doute qu’un renfort au choix numéro 14 de cette draft soit la réponse pour stopper cette liste de joueurs de calibre All-NBA. La meilleure option pour les Celtics pour répondre à ce besoin serait Onyeka Okongwu, annoncé régulièrement dans le top 10 de la draft.
Aussi, choisir un joueur à ce poste ne serait autre que créer un doublon à faire joueur de manière sporadique entre Theis, Grant et Timelord. Je pense que pour cette option, il est donc préférable de privilégier le développement en interne ou bien par la Free Agency, en utilisant la Mid-Level Exception par exemple.
Voici tout de même quelques profils intéressants.
Jalen Smith (Maryland) – Intérieur – 6’10, 225lb (208cm, 102kg)
Stats 2019/2020 : 15,5 pts – 10,5 reb – 0,8 ast – 0,7 stl – 2,4 blk – 53,8% FG – 36,8% 3P – 75,0% FT

Jalen Smith est un excellent contreur qui a également su développer un shoot fiable lors de sa saison Sophomore à Maryland, faisant de lui une menace importante en pick & pop. Sa capacité à s’écarter et à être une présence en dernier rideau défensif rappelle des profils comme Serge Ibaka ou Myles Turner (toutes proportions gardées).
Jalen Smith est également très mobile et capable de défendre plusieurs positions. En revanche ses appuis en défense font qu’il aura probablement du mal à contenir des arrières explosifs sur le périmètre. Enfin, il a encore une grosse marge de progression dans sa vision de jeu en attaque ainsi que son jeu au poste bas. Il devra également prendre plus de muscle pour espérer rivaliser avec le physique des intérieurs NBA.
Comparaison : Thomas Bryant / Serge Ibaka
Precious Achiuwa (Memphis) – Ailier/Intérieur – 6’9, 225lb (206cm, 102kg)
Stats 2019/2020 : 15,8 pts – 10,8 reb – 1,0 ast – 0,7 stl – 2,4 blk – 49,3% FG – 32,5% 3P – 59,9% FT

Precious Achiuwa est le parfait « energizer » pour apporter une dynamique et de l’intensité au cours d’un match. Il est très athlétique, joue dur, et se bat dur dès qu’il entre sur le terrain. Son potentiel défensif est immense et sa mobilité pourrait lui permettre de défendre presque tous les postes au niveau NBA.
En revanche, Achiuwa est très limité offensivement et s’il ne devient pas une menace ne serait-ce que minime en attaque, il sera très difficile de le faire jouer de manière régulière. On a bien vu au cours de cette campagne de playoffs que lorsqu’une défense peut se permettre de laisser grand ouvert un joueur sans que celui-ci n’arrive à punir, cela devient une vraie épine dans le pied de son équipe qui attaque à 4 contre 5.
Comparaison : Jerami Grant / James Johnson
Autres profils potentiellement disponibles plus tard : Isaiah Stewart, Vernon Carey Jr, Kilian Tillie, Xavier Tillman, Paul Reed, Zeke Nnaji, Daniel Oturu, Udoka Azubuike
Développer un prospect à l’étranger pour faire de la place dans l’effectif ?
Le draft & stash est une pratique courante, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes joueurs européens à développer à l’étranger. Danny Ainge pourrait choisir de faire appel à cette stratégie à nouveau afin de libérer une place dans un effectif déjà trop chargé.
Si le GM des Celtics décide de réaliser cette expérience pour le pick 14, c’est qu’il a une cible particulière :
Aleksej Pokusevski (Olympiakos B) – « Unicorn » – 7’0, 207 lbs (213cm, 94kg)
Stats 2019/2020 : 10,8 pts – 7,9 reb – 3,1 ast – 1,3 stl – 1,8 blk – 40,4% FG – 32,1% 3P – 78,3% FT

S’il y a bien un joueur qui intrigue et divise dans cette cuvée 2020, c’est lui. Joueur le plus jeune de cette draft, le serbe Aleksej Pokusevski est un profil « unicorn » à la Kevin Durant ou Giannis Antetokounmpo. Un joueur de plus de 2m10 avec le maniement de balle et le jeu de passe d’un meneur de jeu, ça ne court pas les rues, et c’est ce qui fait de Pokusevski une véritable énigme. Évoluant en divison 2 grecque, le jeune serbe est un projet à long-terme qui ne sera pas prêt à contribuer en NBA avant les 2 à 3 prochaines années.
Sa vision de jeu est incroyable, il est mobile, capable de sanctionner derrière l’arc, de mener une contre-attaque et de balancer une passe aveugle à la Nikola Jokic. Cependant, peser 94 kg quand on fait 2m13, c’est un peu problématique pour une athlète de haut niveau, et Pokusevki devra passer par la case musculation avant d’espérer un avenir dans la plus haute ligue de ce sport. Défensivement, il devra également faire preuve de plus de concentration et de rigueur s’il veut obtenir la confiance de son coach.
Comparaison : Rodion Kurucs / Toni Kukoc
Autre profil potentiellement disponible plus tard : Leandro Bolmaro
Article rédigé par Robin Lamoureux, crédit photo : Nuccio DiNuzzo