La date limite des transferts de la NBA est dans une semaine et les Celtics affichent un bilan de 20 victoires pour 20 défaites après une nouvelle déconvenue, cette fois contre les Cavaliers de Cleveland.
L’équipe n’arrive pas à gagner en déplacement (bien qu’elle joue dans des stades pratiquement vides), n’arrive pas à gagner le deuxième match d’un back-to-back (et il y en a beaucoup), n’arrive pas à gagner les après-midi de week-end (bien qu’il n’y ait pas de vie nocturne pour les fatiguer), continue à absorber des défaites contre de mauvaises équipes et n’a pas encore réussi à battre une vraie bonne équipe.
Nous pensions qu’un début de saison difficile se transformerait en une année prometteuse grâce à un noyau solide de joueurs en forme, complété par quelques jeunes joueurs qui font un pas en avant. Il semble que l’on se soit trompé à ce sujet.
Ce que nous pensons n’a évidemment pas d’importance, cependant. La question est de savoir ce que pense Danny Ainge. L’équipe est assise sur une importante Traded Player Exception qui, depuis le début de la saison, semblait être une piste évidente pour améliorer l’effectif.
Le front office a envoyé des signaux forts (ou mis en place des écrans de fumée épais) depuis quelques semaines, montrant qu’ils n’ont pas l’intention de faire un mouvement significatif d’ici à la date butoir.
Il y a deux chemins possibles ici. Si Ainge pense qu’une rotation construite autour de Jayson Tatum, Jaylen Brown, Kemba Walker, Marcus Smart, Robert Williams, et (l’un des) Daniel Theis ou Tristan Thompson en bonne santé est à une ou deux pièces de faire partie de la course au titre, alors il doit être acheteur et faire venir un ailier (et peut-être un autre meneur). Si c’est sa position, il n’y a pas d’arguments valables pour ne rien faire d’ici la deadline.
Dépenser jusqu’à la limite de la Luxury Tax et renforcer une rotation qui en a désespérément besoin. Si ce noyau n’est pas assez bon cette année, il ne le sera pas non plus la saison prochaine, et donc faire ce type de mouvement à l’intersaison n’aurait aucun sens.
Si cette saison l’a convaincu que ce n’est pas le cas, il est temps d’être vendeur. Une grande partie de l’histoire des Celtics, qui sont passés d’une franchise avec un avenir brillant de mégawatt à une ampoule vacillante, est l’exode constant de talents sans retour.
Kyrie Irving et Al Horford n’allaient jamais être échangés car même la faible probabilité que Irving change d’avis et amène ses amis à Boston était trop élevée pour être abandonnée.
Gordon Hayward aurait cependant dû être échangé. Marcus Morris et Terry Rozier ont été conservés pendant la dernière saison, même si tous deux étaient destinés à partir, soit parce qu’ils n’étaient pas adaptés à un avenir centré sur Kyrie, soit parce qu’ils étaient des victimes du scénario qui s’est déroulé.
Aron Baynes et Enes Kanter ne sont pas partis pour rien, l’équipe a dû dépenser des assets pour les transférer. Shane Larkin s’est transformé en Brad Wanamaker qui s’est transformé en Jeff Teague via la free agency. Même Abdel Nader semble maintenant être une petite perte ; en quelques minutes pour Phoenix, il a affiché un pourcentage de tirs réels plus élevé que n’importe quel garde ou ailier des Celtics autre que Javonte Green.
L’accent a été mis sur la réticence d’Ainge à acheter à la deadline, car il semble considérer que le marché n’offre pas une juste valeur. Si c’est le cas, profitez-en et soyez parfois vendeur !
Il est évident que l’équipe ne va pas transférer Tatum et il faudrait un contrat de superstar pour qu’elle envisage sérieusement Brown. Si la bonne affaire se présentait pour Walker, ils devraient la prendre, mais ce n’est pas le cas pour le moment. La possibilité de le déplacer dans l’intersaison d’une manière qui pourrait s’étendre à un accord de star est potentiellement précieux, en particulier avec le temps restant sur son contrat.
Cependant, si l’équipe n’achète pas, au moins un des deux Daniel Theis ou Tristan Thompson doit être dans une nouvelle équipe dans la semaine. Thompson ne va pas rapporter de valeur mais si l’intention est de re-signer Theis à l’intersaison, alors n’importe quel accord que vous pouvez faire pour Thompson qui retourne un contrat expirant est bien.
Ne vous retrouvez pas dans la situation de Baynes/Kanter où il faut lâcher un asset pour s’en débarrasser. Si Thompson doit passer la saison prochaine en tant que remplaçant de Robert Williams, Theis ne sera pas re-signé et il faut l’échanger maintenant. Si tout ce que l’on obtient en retour est un choix de deuxième tour, très bien. Les Nuggets cherchent de la profondeur en première ligne et Jamal Murray demande un rim-protector. Theis serait bien là-bas.
Si quelqu’un veut Semi Ojeleye, il peut l’avoir. Il ne sera pas de retour à Boston la saison prochaine, alors quelle différence ? Au minimum, Ainge doit retirer la béquille de Brad Stevens et le forcer à aller de l’avant avec Aaron Nesmith et Grant Williams jouant des minutes régulières. Idéalement, une équipe qui envisage de passer par Giannis ou LeBron pense que cela vaudrait la peine de dépenser un second tour pour avoir Semi sur son banc.
Si des GM rivaux sont fans de Javonte Green ou de Carsen Edwards, qu’ils l’aient. Green ne devrait pas être de retour l’année prochaine et c’était une erreur de donner à Edwards ce montant d’argent garanti en premier lieu. On ne va même pas étayer à propos de Jeff Teague.
Aucun de ces joueurs ne va rapporter gros. Si l’équipe avait des vétérans qui avaient cette valeur, elle ne serait pas à 20-20, et ne chercherait pas à être vendeuse. Cela n’a pas d’importance. Ils ont abandonné deux seconds tours (de faible valeur) pour créer le TPE Hayward ; essayons au moins de les récupérer.
Si quelqu’un veut négocier autour de Payton Pritchard, Grant Williams, Aaron Nesmith ou Romeo Langford, pourquoi pas ?
Cette franchise n’est pas dans une situation où être compétitif au premier tour des playoffs est un exploit. Qui se soucie de savoir s’ils sont les 5èmes ou s’ils participent aux matchs de barrage ?
Si Danny pense que c’est un effectif dans lequel il faut investir, qu’il le fasse. S’il ne le pense pas, qu’il soit vendeur. Mais ne rien faire et attendre ne doit pas être une option.
Traduction de l’article de Ryan Bernardoni « Don’t Sit on the Fence, Danny » par Robin, crédit photo : Christopher Evans