Cette saison 2021-2022 était celle du renouveau. Nouveau coach en la personne d’Ime Udoka, joueurs tradés comme Schröder, Richardson, nouvelles têtes comme Derrick White. Péripétie, émotions, aventure : tous les mots et superlatifs sont utilisables pour qualifier ce revirement de situation total depuis le début de l’année 2022. Avant d’entamer ce qui va suivre, si vous voulez prendre une claque, on vous conseille vivement de lire cet article de début de saison, tellement la différence est grande. Attachez vos ceintures, c’est parti.
Le bilan collectif
Le 16 Janvier 2022, les Celtics étaient 11èmes. Ni dans les playoffs, ni dans le play-in. Aujourd’hui, nous sommes le lundi 11 avril 2022. Les Celtics sont désormais 2ème de la Conférence Est. Vu la tendance, vous l’aurez compris : les Celtics ont effectué une deuxième partie de saison totalement spectaculaire pour remonter au classement. A-t-on vraiment besoin de résumer le bilan collectif ? Eh bien oui, compte tenu du nombre de choses qui ont changé.
L’un des défauts majeurs de la première partie de saison était l’incapacité pour Boston de conclure un match proprement. Fans de Boston, vous connaissez parfaitement. Oui, ce sentiment de peur et de stress lors du dernier quart-temps. Désormais, ce n’est plus le cas. Les Celtics sont capables de bien finir leurs matchs, de renverser des tendances et de ne pas trop encaisser à la fin. Avec un Jayson Tatum retrouvé, un Jaylen Brown en feu et un Marcus Smart droit dans ses bottes à la baguette, les Celtics n’ont jamais été aussi calmes, conscients et hargneux pour trouver le chemin de la victoire lors du crunch time.
Collectivement, Boston est impressionnant. Du banc, Grant Williams est devenu un membre fondamental en sortie de banc, Payton Pritchard fait valoir ses minutes jouées en étant toujours un sniper à 3 points, et Derrick White rentre petit à petit dans le moule, en faisant principalement parler ses qualités de défenseur, sans forcément être bon par le tir. Défensivement, Boston donne le vertige avec notamment le meilleur defensive rating de la NBA (106,2)
Et surtout, Ime Udoka a trouvé la recette qui marche. Il fait parfaitement co-exister Al Horford et Rob Williams. Les Celtics sont monstrueux en défense, avec une raquette bien protégée par le Time Lord. En limitant sa rotation a 8 joueurs, Ime Udoka a pu vraiment faire progresser Grant Williams, qui a nettement progressé en défense, mais qui est surtout adroit à 3 points, et aux lancers-francs. Quant à Payton Pritchard, il rentre souvent pour être le ball-handler lorsque Smart sort, et très souvent assassine littéralement à longue distance. Pour un coach qui semblait être perdu lors du début de saison, il a su trouver la recette petit à petit. Il fallait juste du temps, Ime ?
Compte tenu de la remontée phénoménale au classement, vous l’avez bien observé : tout a changé. Ou plutôt, l’énergie a changé, comme dirait notre cher prophète Jaylen Brown.
Le bilan individuel
Si on parle évidemment des deux Jays qui sont les éléments primordiaux d’un puissant Boston, il faut parler également du reste du collectif, Al Horford, Rob Williams, Marcus Smart constituant le reste du 5.
Jayson Tatum, bien retrouvé
Le début de saison a été tumultueux pour Jayson Tatum. Il était la définition d’irrégularité. Très bon lors d’un match, puis fantomatique lors du prochain. Désormais, ce n’est plus le cas. Jayson Tatum joue avec confiance. Des moyennes à presque 27 PPG, 8 RPG, 4,4 APG. Et forcément, quand JT retrouve son pull-up 3, son side-step 3, enfin… en gros, toute sa bagatelle, la vie des Celtics devient beaucoup plus facile. Outre son âme de scoreur retrouvée, c’est surtout sa progression en tant que joueur qui est intéressante. Capable de trouver des solutions en tant que passeur lorsqu’il est pris par 2 défenseurs, et surtout, Tatum progresse de plus en plus en défense. On l’a notamment vu capable de museler Towns sur quelques possessions lors de la victoire contre Minnesota le 28 mars 2022.
Jaylen Brown, la force tranquille
JB, c’est la définition de fiabilité et de solidité. Souvent, Jaylen Brown commence les matchs avec la main chaude, puis s’apaise pour mettre les points nécessaires, lorsque l’équipe a besoin de lui, où bien que JT sort. Généralement, Ime Udoka fait en sorte de laisser un des deux sur le terrain lorsque c’est nécessaire. Présent, dominant, plutôt adroit, Jaylen Brown est fort. 23,7 PPG, 6,2 RPG, 3,5 APG. Mais surtout, Jaylen Brown est en bonne santé, et ça, c’est ce qui compte avant les playoffs.
Robert Williams, seigneur du temps
Que dire de Rob Williams? Spectaculaire, impressionnant, le Time Lord est tout simplement la tour de défense et de contrôle des Celtics. C’est statistique : avec Rob Williams, la défense des Celtics monte encore d’un cran. Lorsque les joueurs sont défendus par Rob, ils tirent au moins 6% moins bien que leur statistique habituelle. Rob récupère 9,6 RPG, et a une moyenne de 2,2 contres par match. Il est l’un des meilleurs défenseurs de l’année. Malheureusement, avec notre chance légendaire, il s’est blessé et s’est fait opéré du ménisque. Il ne sera vraisemblablement que disponible lors du 2nd tour des playoffs si les Celtics y parviennent.
Al Horford, alias le gars qui a trouvé le secret de la jeunesse éternelle
Papa sportif comme nous avons tendance à l’appeler est vraiment fort. Du haut de ses 35 ans, sa cadence ne baisse toujours pas. Important pour la défense des Celtics, Al Horford cumule des moyennes de 10,1 PPG, 7,7 RPG, et de 3,4 APG. Avec son âge, il faut le ménager, ce qui est bien fait avec la rotation et l’entrée de Grant Williams qui le remplace numériquement. Al Horford est une valeur sûre, et sera crucial pour la campagne des Celtics en playoffs.
Marcus Smart, version meneur : c’est validé
C’était l’une des interrogations et l’un des éléments clés de la saison des Celtics. Marcus Smart allait-il pouvoir devenir un bon meneur ? Réponse : il s’est vraiment bien acclimaté au rôle. 12,2 PPG, 3,8 RPG et 5,9 APG. L’apport de Smart est indéniable, sa vision et sa lecture du jeu sont indéniables. Mais vous connaissez bien Marcus Smart à présent. Ce qui le caractérise, c’est avant sa qualité exceptionnelle de défense. Il est l’un des favoris, si ce n’est le favori pour être élu défenseur de l’année. On vous laisse décortiquer ce magnifique graphique. Source : Celtics_stats sur Twitter

Grant Williams, LE sixième homme des Celtics.
La définition du sixième homme chez Boston, c’est Grant Williams. Devenu incontournable dans la rotation d’Ime Udoka, Grant Williams est utile. Il est longtemps resté dans le club des 50-40-90 (50% au tir, 40% à 3 PTS, 90% aux lancers). Sa versatilité, sa qualité de défense qui s’est améliorée depuis la saison dernière font que Grant a engrangé un nouveau statut. C’est le premier joueur à sortir du banc, et ses minutes sont plus que justifiées.
Une épopée imprévisible
Après tant d’aventures, de doutes et d’émotions, les Celtics vont enfin entrer dans la phase des playoffs. Qui ? Qui aurait pu prédire un tel revirement de situation ? Pas grand monde. Ce qui est certain, c’est que Boston a été exceptionnel dans cette deuxième partie de la saison. C’est dans l’adversité que Boston a rendu hommage à sa culture de la gagne, en affrontant ses démons et en trouvant des solutions. On parle souvent d’une certaine âme de l’équipe, d’un certain esprit. S’il y a bien une saison qui illustre ce propos, c’est celui-là. Cette équipe vous montre qu’il ne faut jamais abandonner malgré les difficultés au départ. Comme dit Marcus Smart, il faut traverser la tempête avant de voir l’arc-en-ciel à la fin. C’est exactement ce que cette équipe a fait.
Peu importe si on joue Brooklyn ou bien Cleveland au 1er tour. Vous, nous, fans des Celtics, pouvons être fiers de la réaction de l’effectif et de l’équipe. Cette équipe représente la persévérance en personne.
Faites-nous vibrer Boston. On sera derrière vous.
Article rédigé par Jonathan Pham.