Salary cap, contrats et statuts contractuels

Salary cap :

  • Salary cap : montant théoriquement maximal de la masse salariale d’une équipe, fixé chaque été pendant le moratoire annuel de la NBA. De ce montant dépendent également les montants des salaires maximum (fixés par des pourcentages) et minimum (qui évolue annuellement sur le même indice que le montant du salary cap) des joueurs, ainsi que des exceptions de recrutement octroyées aux équipes.
  • Cap space : marge salariale dont une équipe dispose pour recruter lorsqu’elle opère en-dessous du montant du salary cap.
  • Luxury tax : taxe punitive dont le seuil est fixé en même temps que celui du salary cap. Une équipe dont la masse salariale dépasse le montant maximal autorisé par la ligue y est assujettie. Les pénalités générées par ce système sont calculées par tranches : de 1,5 dollar par dollar dépensé à 3,25 dollars par dollar dépensé, puis, dans les cas les plus extrêmes (20+ millions de dollars dépensés, encore 0,5 dollar supplémentaire par tranche de cinq millions).
  • Repeater tax : autre taxe punitive qui a fait son apparition en 2013 et qui vient s’ajouter à la luxury tax. Chaque été, on regarde si l’équipe a payé la luxury tax sur trois de ses quatre dernières saisons. Si c’est le cas, on ajoute alors un dollar de pénalité supplémentaire par palier de luxury tax.
  • Apron et hard cap : l’apron est une limite dont le seuil se situait en 2018-19 environ à six millions de dollars au-dessus du seuil de la luxury tax. Une équipe qui a dépassé le seuil de l’apron ne peut plus bénéficier de certaines exceptions, ou en partie (voir plus bas). Une équipe se trouvant en-dessous de l’apron et utilisant sa Bi-Annual Exception, recevant un joueur dans un sign-and-trade, utilisant sa Mid-Level Exception pour signer un contrat dont le montant est supérieur à celle-ci, elle devient sujette au hard cap (à hauteur de l’apron) pour le restant de la saison. Elle ne peut donc absolument plus dépasser ce total de dépenses salariales.

Free agency :

  • UFA : Unrestricted Free Agent ou agent libre non-restreint en français. Un joueur arrivé en fin de contrat qui est libre de signer avec n’importe quelle franchise. 
  • RFA : Restricted Free Agent ou agent libre restreint. Joueur arrivé en fin de contrat rookie qui a refusé sa qualifying offer. Le joueur peut recevoir des offres de n’importe quelle franchise et choisir d’en signer une, mais sa franchise peut alors décider de le garder en lui faisant signer exactement la même offre.
  • Bird Rights : droits d’une équipe ayant eu le joueur sous contrat pendant deux ans (Early Bird Rights) ou trois ans (Full Bird Rights) à le re-signer en dépassant le plafond du salary cap. Ces droits sont également hérités dans un transfert, par exemple si un joueur signe pour cinq ans dans une équipe A et qu’il est transféré au bout de 4 ans dans une équipe B, cette dernière possèdera ses Bird Rights.
  • Cap hold : retenue provisionnelle de salaire sur la masse salariale d’une équipe à l’entame de la free agency. Il s’agit d’une retenue, calculée sur le montant du contrat finissant d’un joueur, qui sert à éviter qu’une équipe ne se sépare temporairement de joueurs dont elle détient les droits pour en signer d’autres avant de faire re-signer les premiers grâce auxdits droits. Elle affecte donc le calcul du cap space disponible.
  • Sign-and-trade : permet à une équipe de faire venir un joueur, qui était agent libre d’une autre équipe, alors qu’elle ne disposait pas de la marge nécessaire pour le signer en premier lieu. Cela suppose donc l’accord du joueur, qui signe un contrat dans son ancienne équipe et est immédiatement transféré. Il ne bénéficie par contre pas d’éventuels Bird Rights acquis avec son ancienne équipe, donc qu’il n’a pas les avantages contractuels qu’il aurait eu chez elle. Cela permet a priori à l’équipe dont il part de récupérer quelque chose en retour pour avoir facilité la transaction.
  • Roster charges : toute équipe possédant moins de douze joueurs (cela comprend les droits sur les agents libres et donc les cap holds) dans l’effectif doit payer cette pénalité.

Options des contrats :

Cette liste est également disponible en légende du tableau des contrats des joueurs des Celtics.

  • Player option : lorsqu’il dispose d’une telle option, le joueur peut choisir d’honorer ou non la dernière de contrat lors de l’intersaison correspondante.
  • Team option : lorsqu’elle dispose d’une telle option, l’équipe peut choisir d’honorer ou non la dernière de contrat d’un joueur lors de l’intersaison correspondante.
  • Qualifying offer : l’équipe peut choisir ou non de proposer ce montant (125% de l’année précédente) aux joueurs au sortir de leur contrat rookie. Si l’équipe ne le fait pas, le joueur devient UFA. Si cette offre est proposée, il devient RFA même s’il la refuse, jusqu’à évolution de la situation.
  • Non-garanti : l’équipe peut choisir ou non d’honorer cette année de contrat. Diffère de la team option principalement par le moment auquel le contrat devient garanti.

Exceptions :

Plusieurs exceptions permettent aux équipes d’opérer même en ayant dépassé le salary cap fixé par la ligue :

  • Rookie Exception : permet aux équipes de signer les rookies draftés au premier tour (soumis à une grille de salaires, la rookie scale) à un contrat même si elles ont ou vont dépasser le cap.
  • Minimum Exception : permet aux équipes de signer des joueurs au salaire minimum (calculé en fonction de leur ancienneté dans la ligue) sur un ou deux ans, qu’elles aient dépassé ou non le cap.
  • Non-Bird Exception : permet aux équipes de re-signer des joueurs dont elles ne détiennent pas les Bird Rights à un contrat dont le montant de la première année est au moins à 120% du montant du salaire perçu la saison précédente par le joueur en question, ou à 120% du salaire minimum fixé par la ligue. Les contrats signés avec cette règle durent au maximum quatre saisons.
  • Mid-Level Exception : peut être utilisée une fois par saison et permet aux équipes de signer un joueur à un contrat supérieur au montant minimum. Sa durée maximale et son montant maximal sont fixés par la masse salariale de l’équipe à l’instant t. Dans les textes, elles augmentent d’une saison à l’autre du même pourcentage que celui de l’augmentation du salary cap.
    • si l’équipe n’est pas au-dessus du cap, elle peut bénéficier de la Room Mid-Level Exception et proposer un contrat d’une durée maximale de deux ans dont le montant était d’environ 4,4 millions de dollars pour la saison 2018-19.
    • si l’équipe est au-dessus du cap mais qu’elle n’a pas atteint le seuil de la luxury tax, elle peut bénéficier de la Non-Taxpayer Mid-Level Exception et proposer un contrat d’une durée maximale de quatre ans dont le montant était d’environ 8,6 millions de dollars pour la saison 2018-19.
    • si l’équipe est au-dessus du cap et qu’elle a atteint ou dépassé le seuil de la luxury tax, elle peut bénéficier de la Taxpayer Mid-Level Exception et proposer un contrat d’une durée maximale de trois ans dont le montant était d’environ 5,3 millions de dollars pour la saison 2018-19.
  • Bi-Annual Exception : peut être utilisée une fois toutes les deux saisons et permet aux équipes se trouvant au-dessus du cap mais n’ayant pas atteint le seuil de la tax de signer un joueur pour deux ans maximum. Son montant était d’environ 3,3 millions de dollars pour la saison 2018-19.
  • Traded Player Exception (TPE) : il s’agit d’un montant résultant de la différence entre salaires envoyés et reçus dans un transfert pour une équipe ayant dépassé le seuil du salary cap, qui reste un an dans la liste des exceptions. Cette exception permet ensuite à une équipe de recevoir dans un échange un montant de salaire plus important que celui qu’elle envoie. Elle peut être utilisée en plusieurs fois. On parle plus souvent de trade exception.

Autres types de contrats :

  • Two-way contract : ce type de contrat est un contrat hybride entre un joueur, une franchise NBA et une équipe de G League (la plupart des équipes NBA ont une équipe affiliée en G League). Ce contrat stipule qu’un joueur sera sous contrat avec la franchise NBA mais passera le plus clair de son temps en G League. Sur une saison, le joueur peut en effet disputer un maximum de 50 matchs avec son équipe NBA.
  • Ten-day contract : ce type de contrat, qui ne peut être proposé qu’à partir du début du mois de janvier durant chaque saison, dure comme son nom l’indique dix jours (ou trois matchs). Il s’adresse exclusivement aux agents libres. Chaque saison, une équipe ne peut proposer que deux contrats de la sorte au même joueur, après quoi elle doit proposer un contrat classique si elle veut le conserver pour la fin de saison.
  • Exhibit 10 : il s’agit d’une clause contractuelle (l’équipe peut l’insérer dans six contrats différents en simultané). Elle se retrouve dans des contrats non-garantis, et permet en premier lieu à une équipe NBA de s’adjuger les droits sur un joueur. C’est un peu plus qu’une invitation au training camp, car elle apporte au joueur un bonus à la signature dans l’équipe affiliée de G League (bonus variant entre 5 000 et 50 000 dollars, uniquement perçu si le joueur reste un minimum de 60 jours dans sa nouvelle équipe). Elle permet également à une équipe NBA de transformer le contrat du joueur en two-way (auquel cas ce dernier touche également le bonus). Il s’agit du contrat signé par Tacko Fall à l’été 2019.